On refait Essay1-Europe…

Marc Laboulle

Vainqueur de la première manche à Dreux quinze jours auparavant, Marc Laboulle savait qu’Essay 1 ne serait pas facile. Sa Citroën Xsara « WRC » en configuration France, avec sa bride au turbo de 40 mm doit peser 1120 kg sans pilote à bord. Pour Essay 1, il devait se conformer aux règles FIA : 1300 kg avec pilote à bord. Compte de son poids de forme…, « Marco » Laboulle a rajouté 80 kilos de plomb à l’emplacement d’un éventuel passager. Contrairement à la majorité des autres pilotes de pointe français, il n’a pas opté pour les pneus Avon européens, mais il a conservé des Kumho. Simplement dans son choix des six pneus autorisés pour cette course, il n’a pas pris les pneus durs d’un modèle unique pour le Championnat de France, mais des tendres. Bernard Sabbe, le distributeur des Kumbo racing nous a précisé : « Il existe 5 types de gommes en pneus racing. Marc Laboulle n’a pas choisi la version 1 la plus tendre, mais le modèle 2. Il a pris 6 pneus identiques alors que Jean-Michel Limou a opté pour 4 pneus version 2, et deux autres version 3 un peu plus durs ». Marc Laboulle a fait sensation aux essais libres (7me temps sur 33 concurrents aux essais libres 1, puis 4me temps en essais libres 2). Mais les huit tours effectués en tout, n’ont pas été apprécié par ses quatre premiers pneus : «  En Europe, on est obligé de faire deux rainures latérales pour être conforme à leur réglementation. Cela fait travailler les pavés de gomme différemment. Avec le poids complémentaire, ma Xsara réagit différemment. Elle « embarque » dans toutes les grandes courbes. Ce poids complémentaire change totalement l’équilibre général. On cherche pour le retrouver ». Un petit coup d’œil sur ses pneus le samedi midi en atteste, ils sont déjà bien usés, surtout à l’arrière. Les essais officiels confirment : 26me temps,  à une seconde et 761/1000e prouve du meilleur chrono effectué par le Norvégien Sverre Isachsen. En plus, quatre autres pilotes français (Pailler, Meslier, Grosset-Janin et « Knapick ») sont devant lui. Marc Laboulle peinera tout le reste du week-end : 16me temps en 1re manche, 33me temps et dernier temps au warm-up (mail là il rodait ses deux autres pneus neufs placés à gauche), 18me temps en 2me manche et un 13me temps prometteur en 3me manche. C’était insuffisant pour se qualifier en finale C. Il participera tout de même à la finale D. En effet en Championnat d’Europe, depuis cette année, s’il y a suffisamment de concurrents, il y a une finale D ! Finalement, Marc Laboulle finira quatrième pilote français derrière Pailler, Meslier et « Knapick ». Son avance au Championnat de France descend de 9 à 5 points. Il va essayer de faire remonter le curseur à 8 dès Faleyras !

David Meslier

Sixième du Championnat de France après Dreux 1, accusant 9 points de retard,  David Meslier savait qu’il pouvait réduire l’écart à Essay 1. Il a opté pour six pneus Avon : « En Championnat d’Europe, ces pneus sont très performants. Comme nous devons suivre les règles FIA, on a le droit de monter des Avon. Ces pneus sont très efficaces en toute circonstance. Ils ont une carcasse plus souple. Au départ, ils ont un grip phénoménal, en latéral dans les grandes courbes et en plus ils motricent mieux sur la terre. Ils sont parfaits ». Neuvième sur trente trois pilotes D1 aux essais chronométrés, David Meslier a un peu reculé dans la hiérarchie : 15me en première manche puis 21me en 2me manche. Grâce à un dixième temps en 3me manche, il est arrivé à se qualifier en seconde ligne de la finale C. A ce moment là, il était certain de marquer plus de points au Championnat de France que Marc Laboulle, qualifié en finale D. Mais le départ de la finale C a été tumultueux. Le Belge Koen Pauwels (Ford Focus II « WRC ») est parti en travers devant lui. Il a heurté l’Anglais Kévin Procter, lui aussi sur Focus II. Pauwels est parti en tonneau juste devant David Meslier. Course immédiatement arrêtée au drapeau rouge. La Renault Clio II RS « WRC » de David Meslier a été sérieusement touchée : un demi train arrière tordu, quatre ailes et les deux pare chocs casés. Elle n’a pas pu repartir au second départ. David Meslier se console en marquant 17 points au Championnat de France contre 13 pour Marc Laboulle. Il passe de la sixième place provisoire à la seconde et n’accuse plus qu’un retard de cinq points au lieu de neuf.

Anthony Meunier

Antony Meunier n’avait fait qu’un seul tour d’essais libres à Dreux 1. Le moteur était complètement cassé : bloc déformé, vilebrequin tordu. Anthony en connait la cause : « C’est un problème de joint de culasse. En effet, sur le moteur que j’avais, seuls les joints de culasse de C4 WRC sont fiables, pas ceux des Xsara WRC qui ne tiennent pas. Ces joints de C4 WRC, seuls Kenneth Hansen et Olivier Anne ont pu les avoir, pas moi ».Anthony Meunier a donc acheté à Jean-Luc Pailler le moteur complet qui avait fait le Championnat de France 2007 sur sa Peugeot 207 « WRC » : 520 ch et 88 mkg de couple. En plus, il est très souple : « Mon ancien moteur avait le couple maxi à 5500 t/mn, celui là à 3800 ! Il avait du mal à charger en sortie de virage ». 31me aux essais chronos, 23me en 2me manche en 1re manche, 28me en 2me manche et 23me en 3me manche, Anthony Meunier se satisfait d’être allé au bout du week-end.

Sverre Isachsen

Le Norvégien (Ford Focus II « WRC ») n’a pas remporté le moindre succès cette saison. Pourtant, il s’est élancé par deux fois (Portugal, France) de la pole position, et une fois de la première ligne à côté de Kenneth Hansen en Angleterre. Ce qui ne l’empêche pas d’être en tête du Championnat d’Europe de D1. Sa Ford Focus II « WRC », quelle efficacité ! Son tour le plus vite, 32’’772, qui doit être le nouveau record du tour ! A comparer au 33'’096 de Marc Laboulle à Essay 2 l’an passé.

Andréas Eriksson

Superbe la Ford Fiesta, dernière mouture, du Suédois Andréas Eriksson. Certainement la voiture la plus observée par les « aficionados » du rallycross. Vainqueur au Portugal une semaine auparavant, Andréas Eriksson est quelque peu rentré dans le rang. Quoique ! 8me aux essais chronos, 5me en première manche, 7me en seconde manche, 6me en troisième manche. Finalement, il s’est élancé de la pole position de finale B. Il s’est mis « chiffon » avec le Norvégien Guttorm Lindefjell (Skoda Fabia « WRC ») dès le troisième virage. Réparée à la va vite pour le second départ, la Fiesta avait moins fière allure. Eriksson termine la finale B au ralenti à la cinquième place.

Kenneth Hansen

Petit week-end pour le Champion d’Europe sortant, le Suédois Kenneth Hansen (Citroën C4 « WRC »). Dixième aux essais chronos, il a cassé un barreau de transmission arrière droit en première manche qualificative, obtenant un modeste 30me temps. Le dimanche, il a essayé de remonter dans la hiérarchie : 4me temps en seconde manche, 3me temps en troisième manche, il s’est qualifié en troisième ligne de la finale A. Finalement, il termine 5me de la finale A. Un week end à oublier pour le pilote le plus capé (14 titres de Champion d’Europe  de rallycross européen).

Guttorm Lindefjell

 

Cardan cassé lors du choc avec Andréas Eriksson au troisième vitrage de la finale B, le Norvégien Guttorm Lindefjell a pu réparer sa Skoda Fabia « WRC ». Il remportera cette finale B, terminant sixième de la finale A.

Pneus

Si Marc Laboulle et Jean-Michel Limou ont choisi des Kumho, tous les autres pilotes de pointe de la D1, Meslier, Pailler et «Knapick  entre autres ont choisi des Avon.

 

 

Samuel Peu

C’est l’exploit du week-end ! Pourtant Samuel Peu a mis un… peu de temps pour prendre ses marques le samedi matin aux essais libres 1 avec un 30me chrono sur 40 concurrents. Un quatrième temps en essais libres 2 l’a rassuré. Mais la direction de course a décidé d’arroser la piste juste avant les essais chronométrés. A part Olivier Bossard, les autres pilotes tricolores n’ont pas participé aux deux premières manches européennes, ils sont donc partis sur une piste grasse. Bilan : un seizième temps à trois secondes et 179/1000e de l’Autrichien Christian Petrakovits (Seat Ibiza 16V). Manque de chance, « Sam » Peu part complètement à l’extérieur de la première manche qualificative. Pas grave, il réalise un départ parfait et négocie en tête le premier gauche ! Il fait un temps de référence qui ne sera pas battu. Il laisse le Russe Timur Timerzyanov (Renault Clio Super 1600) à 200/1000e au bout de quatre tours et l’autre Russe Eduard Leganov (VW Polo) à plus d’une seconde ! Nouvelle victoire en seconde manche. Cette fois c’est le Norvégien Mas Lysen (Renault Clio Super 1600), leader provisoire du Championnat d’Europe, 17 ans à peine, qu’il devance de 406/1000e au terme des 4 tours. La pole position est acquise à Samuel Peu le dimanche midi !! Il fallait conclure en finale A. Au top départ, Samuel Peu a pris la tête des opérations. Au début, le Russe Timur Timerzyanov (Renault Clio Super 1600) a perdu un peu de terrain avant de revenir dans le sillage de la Saxo de Peu très rapidement. Il ne fallait pas baisser la garde, et Peu remporte la course ! Première victoire européenne et de surcroit, second succès consécutif pour le Championnat de France de D1A.

Alexandre Anne

Comme les autres pilotes français (à part Olivier Bossard), Alexandre Anne est parti sur piste artificiellement grasse aux essais chronos. Ce qui a été catastrophique : 26me chrono sur 41 pilotes. Alexandre Anne (Citroën C2 Super 1600) pointe à quatre secondes et 251/1000e sur un tour lancé ! C’est dire l’état de la piste, du verglas ! « Alex » s’est magnifiquement rattrapé en 1re manche (12me chrono, 4me français) puis en 2me manche (11me chrono, 4me français) avant de conclure par une fantastique 3me manche par un 4me chrono le positionnant 2me français derrière Eric Guillemette (Renault Clio Super 1600) ! Qualifié en dernière ligne de la finale B, il a suivi le rythme des pilotes le précédant, terminant 5me de cette finale B : « Je ne dispose que d’un moteur de 200 ch pour l’instant. Je compte bien faire évoluer la puissance par One Motors pour les trois épreuves suivantes qui se déroulent en trois semaines : Faleyras, Nyirad en Hongrie pour la quatrième course européenne puis Châteauroux. D’ailleurs en Hongrie, mon frère Olivier participera sur sa Citroën C4 « WRC » à sa seconde course européenne après le Portugal ».

Olivier Bossard

Olivier Bossard se consacrera exclusivement cette saison au Championnat d’Europe de D1A. Quatrième en Angleterre, second au Portugal, Olivier Bossard pensait bien fouler la plus haute marche du podium en France, comme il l’avait fait l’an passé à Kerlabo. Mais le week-end normand ne s’est pas passé comme prévu. Pourtant, aux premiers essais libres, Olivier Bossard a fait le meilleur chrono sur sa Citroën C2 Super 1600, récidivant dans la seconde séance d’essais libres. Manque de chance, la direction de course a décidé d’arroser la piste avant les essais officiels.  Les temps sont tombés ! Du 35’’760 réalisé lors de la seconde séance d’essais libres, Olivier Bossard n’a réalisé que 37’’800 aux essais officiels. Plus de deux secondes de perdus ! La suite du week-end fut morose : 7me en première manche, 4me en seconde manche (suite à un gros travers dans le premier virage), puis 8me en troisième manche (pénalité de 3 secondes pour faux départ – sans cela il obtenait le meilleur chrono !). Ce faux départ l’a fait passer d’une promise seconde ligne en finale A à  une anonyme seconde ligne en finale B ! Troisième de cette finale, Olivier Bossard perd du terrain face au Norvégien Mats Lysen (Renault Clio Super 1600) qui augmente son avance au Championnat d’Europe de D1A : il a 13 points d’avance sur Olivier Bossard après trois courses.

Eric Guillemette

Petit à petit Eric Guillemette prend la pleine mesure de sa nouvelle monture une Renault Clio Super 1600. Comme les autres pilotes français, l’arrosage avant les essais chronos a faussé le résultat : « Avec un 14me temps à plus de trois secondes de l’Autrichien Christian Petrakovits, cela ne donne pas ma vraie place. On partira de loin en première manche ! ». La progression d’Eric Guillemette fut spectaculaire : 16me temps en 1re manche, 5me en seconde manche et enfin 2me en 3me manche. De ce fait, il s’est élancé en seconde ligne de la finale A. Troisième au premier virage de cette finale A, Eric Guillemette  a succombé aux attaques du Norvégien Mars Lysen (Renault Clio Super 1600), l’actuel leader du Championnat d’Europe de D1A, terminant quatrième et second français. Pas grave, Eric Guillemette empoche 17 points derrière Samuel Peu et remonte de la sixième place à la seconde au classement provisoire. Tiens comme David Meslier en D1 !

David Deslandes

Le vainqueur de la Coupe de France de D4 2008, David Deslandes, dispose d’un nouveau moteur pour cette saison : « Daniel Fasano, le patron de RDM Moteurs à Annecy, m’a confié un nouveau moteur de Super 1600. C’est une version maxi. Tout a été modifié.  RDM a beaucoup d’expérience sur les moteurs S2000. Avec la création du Championnat de France de D1A, il s’intéresse à notre discipline ». A Essay 1, David Deslandes a perdu des points précieux face à Samuel Peu : 18me aux essais chronos sur une piste grasse, 10me en 1re manche, 12me en 2me manche (après un choc avec le Suédois David Johansson) puis 16me en troisième manche. Ce qui l’a qualifié en finale C. Cinquième français classé, David Deslandes pointe à la quatrième place provisoire du Championnat de France de D1A, à 13 points de Samuel Peu : « A n’en pas douter, Samuel Peu est le favori pour le titre 2009. Il sera dur à battre ! ».

 

Roman Ferrero

Après sa seconde place à Dreux, on attendait de voir la Dacia Logan D1A de Roman Ferrero dans le concert Européen. Dans son habit de course, les nombreux journalistes européens se demandaient quelle voiture se cachait sous cette carrosserie. Il faut dire que cette Dacia de 233 ch est unique au monde ! Bien entendu, Roman Ferrero a gardé des pneus Kumho tout au long du week-end : 21me en essais libres 1, 20me en essais libres 2, Roman Ferrero s’est débattu sur une piste artificiellement grasse aux essais chronos (22me temps). En première manche 18me chrono, en 2me manche 22me temps, puis en 3me manche 23me temps. Il ne s’est pas qualifié dans l’une des quatre finales. Et Roman Ferrero revient d’Essay 1 avec les 10 points du septième pilote français classé en D1A. Il perd sa seconde place provisoire au Championnat de France et pointe à 13 points de Samuel Peu. Il est devancé de deux points par Eric Guillemette.

Jessica Tarrière

Dans la nuit de samedi à dimanche, la Fiat Punto Abarth Super 1600 de Jessica Tarrière a été ramenée à Mayenne pour remettre en ligne la traverse arrière : « Suite au choc avec le Belge Dave Van Beers  en première manche, la traverse arrière est tordue. Comme on n’avait pas de presse sur place, la seule solution a été de ramener la voiture à Mayenne.  On a ainsi pu redresser la barre centrale qui tient les deux triangles ». 34me en 1re manche, 32me en seconde manche, Jessica Tarrière a réalisé un superbe 20me temps en troisième manche. Elle termine au 9me rang du Championnat de France de D1A.

Jérôme Molac

Après une saison presque complète en 2008 sur une Peugeot 306 S16 en D2 (14me du Championnat de France de D2), Jérôme Molac a construit une Peugeot 106 S16 de D1A qui participait à sa première course à Essay 1 : « J’ai récupéré une 106 S16 à la… casse. J’ai ensuite racheté la Citroën Saxo VTS 16V de Didier Morel. J’ai pris l’essentiel des pièces. Puis le puzzle s’est poursuivi : moteur de C2, train avant de 106 kit car, train arrière de la Saxo, amortisseurs de Peugeot Sport groupe A, etc… ». La voiture fait pour l’instant 170 ch, bien loin des 220-230 des meilleurs. Tenez vous bien, la voiture revient à…. 13000 euros (HT ou TTC peu importe !). 33me sur 41 aux essais chronos, 28me en 1re manche, 29me en seconde manche, 33e en troisième manche : bref, ,Jérôme Molac, 31 ans, se fait plaisir !  (infos  Ouest France).

Jérôme Coeuret

Première sortie également pour la Peugeot 206 CC de Jérôme Coeuret, une voiture adaptable à la D1A. Mais une caisse de cabriolet est très renforcée. Cette voiture fait 150 kg de plus que les autres : « On va remplacer beaucoup d’éléments en tôle par du plastique. J’espère gagner 100 kilos ! ». (infos Ouest France).

Pneus

Certains pilotes de D1A ont conservé des pneus Kumho Championnat de France comme Jessica Tarrière, Roman Ferrero, Davy Jeanney, d’autres ont monté des Avon comme Samuel Peu, David Deslandes, Alexandre Anne, Olivier Bossard et Eric Guillemette.

 

 

 

 

Fabien Pailler

Fabien Pailler pilotera la Citroën Xsara « WRC » ex Michel Gambillon. Une voiture qui a débuté à Lohéac en 2000. Par la suite, elle sera vendue à Francis Marie en 2005, avant de partir au Portugal. Dernièrement, Pailler Compétition a racheté cette voiture pour la mettre dans le parc location. C’est Fabien Pailler qui l’a pilotera à Faleyras.

Division 3

 

Fabien Frustié a transformé sa Peugeot 206 V6 Nissan T3F en… 207. Première course le week-end prochain. Malheureusement par manque de budget, Fabien Frustié ne participera pas à toutes les courses.

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