On refait Lohéac… Hervé « Knapick » Hervé « Knapick » avait une seconde Peugeot 207 « WRC » en construction. Dominique Bernadou, son fidèle mécanicien, a attendu la fin de saison 2008 pour poursuivre la fabrication de cette 207, version 2, histoire d’apporter des améliorations par rapport à la première. Il a d’abord gagné sur le poids. Puis, Hervé « Knapick a fait faire par Oreca un super moteur. Avec 534 ch, il a assurément le plus puissant du plateau ! Deuxième aux essais libres (il y avait 17 pilotes en D1 à Lohéac !) puis meilleur temps aux essais officiels. Il n’en fallait pas plus pour donner un moral de vainqueur à « Knapick ». Mais en première manche, friction entre Philippe Tollemer et Hervé « Knapick ». Avec un cinquième temps, Hervé « Knapick » était loin d’être satisfait. Un troisième chrono en seconde manche l’a propulsé en troisième ligne de la finale A. Hervé « Knapick » se satisfait pleinement de cette troisième place sur le podium. A suivre à Mayenne… David Meslier Vainqueur fin juillet à Kerlabo, David Meslier se voyait bien coiffer à nouveau le titre de Champion de France de rallycross… Aux essais libres de Lohéac, il affichait ses prétentions en signant le meilleur temps. Quatrième temps aux essais officiels, David Meslier est parti avec Marc Laboulle le leader du Championnat en première manche : « Je n’ai pas assez monté mon régime moteur, je suis resté très longtemps sur la grille de départ. Pendant ce temps, les autres sont partis… ». David a réussi tout de même à faire le troisième temps ! A nouveau, il rencontrait Laboulle en seconde manche : « J’ai terminé à 784/1000e derrière lui au bout de quatre tours. En performance on était très proche, d’autant plus que le troisième était à plus de deux secondes ». Une place en première ligne se jouait en troisième manche. Troisième temps, David Meslier laissait cette position à Jérôme Grosset-Janin. Qualifié en seconde ligne de la finale A, David Meslier pouvait surprendre tout le monde lors de cet ultime run : « Malheureusement, la turbine du turbo s’est cassée en deux, malgré les vérifications que l’on fait avant chaque départ. J’ai démarré au ralenti, rentrant immédiatement dans le parc fermé…». C’est une fin de parcours peu glorieuse pour cette vaillante Clio II qui a débuté sa carrière en 2002. A trois courses de la fin, David Meslier accuse un retard de 21 points. C’est quasiment mission impossible pour le titre. Mais le Championnat n’est pas « plié ». A Mayenne, il fera débuter la nouvelle Renault Clio III RS « WRC » : « C’est avant tout pour préparer 2010. Nous avons mis le temps pour bien la penser, la construire. Sur le papier, elle est plus performante que la Clio II. Il me tarde de faire les premiers essais et de la tester, en course, à Mayenne, chez moi ! ». Première sortie, première victoire ? Ce serait fantastique… Laurent Terroitin Champion de France en 2000, 2003 et 2004, Laurent Terroitin n’a plus couru depuis fin 2005. Il fait un retour pour deux courses – Lohéac puis Mayenne – sur la première Peugeot 207 « WRC » louée à Hervé « Knapick ». Après un break de quatre ans, il lui a fallu retrouver les automatismes de la D1. Septième aux essais chronos, il a fait un tête à queue en première manche (14me temps). Septième en seconde manche, puis neuvième en troisième manche, Laurent Terroitin s’est qualifié en finale B, sans laquelle il termine cinquième. Qualification attendue en finale A à Mayenne ! Marc Laboulle Avec une électrode de bougie cassée, Marc Laboulle a fait le second temps des essais chronométrés à 52/1000e de la nouvelle Peugeot 207 « WRC » d’Hervé « Knapick. Cet incident mécanique vite résolu par M Technologies, la « machine à gagner » s’est remise en route : trois secondes et 131/1000e plus rapide que Grosset-Janin en première manche, mais à peine 784/1000e plus vite que Meslier en seconde manche. Cela lui suffisait pour s’accaparer une nouvelle pole, la septième en huit courses (la huitième étant la manche du Championnat d’Europe à Essay). La finale A ne fut qu’une formalité. A trois courses de la fin, Marc Laboulle dispose de 21 points d’avances sur David Meslier qui a quasiment perdu le titre à Lohéac. Il faudrait vraiment une terrible malchance pour ne pas voir Marc Laboulle coiffer son premier titre de D1 à Dreux 2, ou même à Essay 2… Jérôme Grosset-Janin Jérôme Grosset-Janin avait un contrat de location avec One Motors pour les huit premières courses du Championnat. Qualifié en première ligne de la finale A, il s’est prématurément arrêté au début du cinquième tour, du feu s’étant déclaré sous la Citroën C4 « WRC ». « Une bielle est sortie du bloc moteur pour une cause inconnue », nous a dit Daniel Bellanger, le « boss » de One Motors. Dommage car c’était une des plus belles courses de Jérôme Grosset-Janin. Le moteur a été amené chez Oreca à Magny Cours pour être réparé. On ne sait pas si Jérôme poursuivra la saison. Jean-Michel Limou Troisième aux essais libres, troisième également aux essais chronos, sixième, puis troisième et enfin second lors des trois manches qualificatives, Jean-Michel Limou se devait de finir le week-end breton en beauté. C’est ce qu’il a fait. En terminant second de la finale A derrière « King » Laboulle, c’est une véritable hystérie collective qui s’est emparée du clan Limou à l’arrivée ! Rarement nous avons autant de bruit. Chapeau Monsieur Limou !
Roman Ferrero Dès les essais libres, Roman Ferrero s’est mis en évidence. Il a fait le quatrième chrono absolu derrière Samuel Peu, le solide leader du Championnat de France de D1A, David Deslandes, le second et Olivier Bossard, le vice Champion d’Europe de D1A-2008 ! Aux essais officiels, Roman Ferrero a confirmé, signant le cinquième temps à 340/1000e de seconde de David Deslandes, meilleur chrono. Ecoutons Roman : « Lohéac est un circuit avec de grandes courbes. Avec son empattement assez long, la Logan D1A est parfaitement à son aise ». Et Roman, 18 ans, aussi ! Il a confirmé en première manche en réalisant le quatrième temps. Manque de chance, au départ de la seconde manche, il casse un cardan : « C’est la première fois que je connais une casse sur la Logan. Ce n’est pas grave, je me rattraperai en troisième manche ». Effectivement, cinquième au troisième round, Roman Ferrero se qualifiait en pole de la finale B. Avec, à sa gauche, Eric Guillemette sur une Renault Clio Super 1600. Au top départ, Guillemette est parti devant. Roman Ferrero, second, a pris le tour joker plus lent de deux secondes au troisième tour, Eric Guillemette au cinquième. Mais Guillemette s’est montré moins rapide que Ferrero dans ce passage. De ce fait, Roman Ferrero a débouché en tête à deux virages de l’arrivée ! Vainqueur de la finale B, Roman Ferrero est monté en dernière ligne de la finale A. Sixième, il marque onze points au Championnat : « A trois courses de la fin, je suis bien installé à la cinquième place du Championnat de D1A. Devant moi, Eric Guillemette a 19 points d’avance, derrière, Jessica Tarrière, sur une Fiat Punto Abarth Super 1600, est à 17 points ». Samuel Peu Samuel Peu a fait une seule erreur sans le week-end : « Aux essais libres, je n’ai pas pris une seule fois le tour joker avec son jump. C’est dans doute pour cela que je n’ai fait que le second temps de la première manche à 134/1000e de David Deslandes ». Il a vite compris la leçon. Meilleur chrono en seconde puis troisième manche, « Sam » s’est bien entendu élancé de la pole position. Il a « donné « du suspense à la finale A en franchissant le tour lent au quatrième tour. Ainsi, David Deslandes est passé en tête de la finale A au cinquième passage. Pas pour longtemps. Samuel a vite repris son bien lorsque David est passé dans le tour joker au sixième et dernier tour. Toujours très expressif à l’arrivée, Samuel Peu faisait des bonds de joie encore plus hauts que d’habitude ! On le comprend. Il lui suffit de « prendre » trois points à Mayenne, pour être sacré Champion de France de D1A au soir du 20 septembre, à trois courses de la fin. Et on se met à rêver : beau papa, Hervé « Knapick », aura sa première Peugeot 207 « WRC » libre de tout engagement à Essay 2 puis à Dreux 2. Hervé, tu ne crois pas que ce serait une bonne idée de la prêter à ton beau fils, Samuel ?
Benjamin Godot Chaque année, Benjamin Godot retarde son arrivée en course. Première épreuve 2009, Lohéac avec sa Citroën Saxo VTS 16V qu’il a fait passer de la règlementation D4 à la D1A. Seizième temps aux essais chronos, neuvième en première manche, puis onzième en troisième manche, ce qui l’a qualifié en finale C. Malheureusement un problème mécanique l’a empêché de faire le moindre mètre dans cette finale. A revoir lors des trois courses de fin de saison.
Henri Navail Dès la mise en route de son moteur, Henri Navail a entendu un bruit. Soupape cassée, il pensait que son week-end était fini. Petit coup de fil au Bordelais Michel Pérez. Mais comment récupérer son moteur ? « Mon neveu était déjà arrivé à Nantes. Il a fait demi tour, direction Bordeaux pour aller chercher le moteur de Michel Pérez. Remonté dans la nuit de samedi à dimanche ! La voiture prête le dimanche matin. J‘ai fait deux tours lors du warm-up, signant le septième temps ». N’ayant pas disputé la première manche, Henri Navail, second de la Coupe de France de D3 derrière Marc Morize avait les deux manches qualificatives du dimanche pour se « refaire ». En tête de sa série en seconde manche, Navail a fait le douzième temps, finissant au ralenti. Il n’a pas pu poursuivre, revenant de Lohéac avec aucun point. Son écart avec Marc Morize est passé de 9 à 29 points, à trois épreuves de la fin. C’est quasiment impossible de revenir au score. En plus, Henri Navail est maintenant talonné par Stéphane Dréan qui n’est plus qu’à deux points derrière.
Marc Morize Après deux courses (Lavaré puis Kerlabo) à oublier, Marc Morize ne pensait pas revenir de Lohéac avec 29 points d’avance sur Henri Navail. De quoi entrevoir la fin de saison 2009 avec beaucoup plus de sérénité que celle de fin 2008…. Loïc Tolazzi Daniel Belnou a construit une nouvelle BMW 120 i 3.3 T3F. Il avait déjà construit la BMW que pilote Yannick Patier. Sur cette nouvelle voiture, il y a des évolutions : « Le moteur est passé de 3243 cm3 à 3,3 litres. La boîte de vitesses est séquentielle. C’est une 3MO développée par un ancien ingénieur de la Sadev. On a gagné du poids, puisque nous sommes proche des 950 kg. Comme sur l’autre BMW, le moteur est en position centrale avant ». C’est Loïc Tolazzi qui a fait faire les premiers tours de roues. Seizième aux essais chronos, Loïc Tolazzi a oscillé entre la quatorzième et la dix-huitième place au cours des manches qualificatives. Ce n’était pas suffisant pour se qualifier en finale C. Loïc Tolazzi fera la fin de saison, et sans doute une saison complète en 2010. Alain Sturm Retour en rallycross pour Alain Sturm sur la Citroën C2 V6 Nissan de location de Mickaël Poirier. Sixième en première manche, puis cinquième en seconde manche, cela lui permettait de se qualifier en pole position de la finale B. Mais à l’abord du second virage, Alain Sturm s’est retrouvé face au rail… Ecourtant là son week-end.
Yvonnick Jagu Malmené depuis quelques courses, Yvonnick Jagu a enfin retrouvé le chemin de la victoire. En pole position pour la septième fois en…sept courses, Yvonnick Jagu s’est vite envolé de sa première ligne. Plus personne ne l’a revu ! Avec ce troisième succès, il reprend trois points à Dominique Gerbaud, second à Lohéac. Avant Mayenne, Jagu a donc quatre points d’avance sur Gerbaud. La saison est donc loin d’être finie.
Sébastien Tertrais Le Champion de France de D2-2008, Sébastien Tertrais n’a pu mener à bien son passage à la D1A. Il ne pouvait pas manquer le rendez-vous de Lohéac. Pour cela, il a mis aux normes de sécurité F 2000, sa Honda Civic Type R qui est restée en version technique D2. Forte de 38 voitures à Lohéac, la D4 est une catégorie extrêmement relevée. Troisième en première manche, second en deuxième puis troisième manche, Sébastien Tertrais a brillé. Il s’est même élancé en première ligne à côté du pole man Yvonnick Jagu ! Mais au départ, il s’est fait surprendre par Dominique Gerbaud. Sébastien Tertrais, pour sa seule course 2009, termine troisième. Chapeau ! Pascal Gloux Cet hiver, Pascal Gloux a acheté la Peugeot 206 RC de Bernard Renet. Il l’a transformée en version F 2000 pour la D4. Manque de chance, aux essais libres, Pascal a tapé le mur en béton qui sépare le passage dans le tour lent de la piste. Avec un demi train avant cassé, il a du jouer du poste à soudure pour refaire les triangles : « Je n’ai pour l’instant aucune pièce de rechange. J’ai donc soudé des fers plats sur les triangles pour les remettre à peu près droits. J’ai même deux disques voilés ». Il n’a donc pas fait les essais chronométrés, ni la première manche. Il s’est rattrapé par la suite ! Troisième temps en seconde manche, puis sixième en troisième manche. Pascal Gloux n’a rien perdu de son immense talent ! Il termine cinquième de la finale A. Un sacré exploit ! David Olivier Victorieux à Faleyras et Châteauroux, David Olivier a vu inexorablement son avance de six points se réduire au fil des courses. Pire, à Kerlabo, en finissant second, il « abandonnait » le leadership, pour un point, à Xavier Briffaud. David Olivier se « devait » de reprendre la tête. Il remporta la première manche avec deux secondes et 593/1000e d’avance sur Fabien Drouet, la seconde manche avec, à peine, 148/1000e d’avance sur Maximilien Eveno. David Olivier n’a laissé placé aucun doute sur la finale A ! En plus « Max » Eveno s’est intercalé entre David Olivier et Xavier Briffaud. De ce fait, David Olivier est repassé en tête de la Logan Cup, avec trois points d’avance sur Xavier Briffaud.
Xavier Briffaud Xavier Briffaud n’a pas réussi ses manches qualificatives (3me en première manche, 4me en seconde manche, à nouveau 3me en troisième manche). De ce fait, il s’est élancé de la seconde ligne de la finale A, qui plus est à l’extérieur. Troisième de cette finale A, il n’est plus leader de la Logan Cup, accusant un retard de trois unités. Il reste trois courses à disputer. Contrairement aux deux Championnats et aux deux Coupes, en Logan Cup les pilotes vont retrancher leur plus mauvais résultat. A ce jour, David Olivier et Xavier Briffaud retranche une troisième place, celle de Lavaré pour Olivier, celle de Lohéac pou Briffaud. Parfaite égalité de ce côté-là. Maximilien Eveno Depuis l’an passé, « Max » Eveno est souvent intraitable sur un tour lancé. On l’a vu encore une fois à Lohéac où il a fait le meilleur temps des essais chronos, de 10/1000e devant « Dave » Olivier. Impossible pour lui de concrétiser dans les manches qualificatives, où il ne parvient quasiment jamais à bien démarrer. Et encore plus qu’ailleurs, bien démarrer en Logan Cup est capital ! En finissant second – c’est la première fois -, il dépasse au classement provisoire Adrien Cazalas, passé de la troisième à la quatrième place.
Bruno Saby
La dernière apparition en course de Bruno Saby en rallycross c’était à Faleyras 2001 où il a piloté la Ford Focus I « WRC » de Christian Ménier. Il n’était pas revenu au rallycross de Lohéac depuis… 1988. Il était bien entendu émerveillé : « Cela a évolué dans la bonne direction. Les voitures sont superbes et performantes. Et puis quelle ferveur populaire ! J’aimerai bien rouler à nouveau dans une de ces voitures de D1… ». En attendant, il a fait faire quelques tours de piste à des spectateurs sur la Peugeot 206 CC V6 T3F de Gérard Poussin : « La voiture est saine. Il parait que je suis allé plus vite que les autres pilotes de D3… ». Et en plus, ils étaient deux dans la voiture… Arrivée Les pilotes de D1A et de D4 ont pris l’habitude de se féliciter quelques dizaines de mètres après l’arrivée. Quels moments merveilleux entre Peu, Deslandes, Jeanney, etc, après chaque course ! Idem en D4, où Jagu, Gerbaud, Vincent et les autres n’hésitent pas à se congratuler, malgré leurs rivalités sportives. On a failli être privé de ces instants de joie à l’arrivée de la D1A, pris par le temps. Les pilotes ont forcé la main…Maintenant, il reste aux pilotes de D1, de D3 et de Logan à faire de même.
Julien Fébreau Après sept ans passés à RMC Infos, Julien Fébreau est depuis début 2009 sur Europe 1. Il commente, sur place, tous les Grands Prix de F1. Entre le GP de Belgique (30 août) et d’Italie (13 septembre), il y avait le rallycross de Lohéac. Julien a assuré les commentaires sur la ligne de départ et d’arrivée, recueillant à chaud les interviews des pilotes. En plus de Jean-Jacques Guibal, resté sur son « perchoir » pour commenter la course. Julien reviendra à Mayenne, mais en habit de lumière. En effet, entre le GP d’Italie et de Singapour (27 septembre), il y a le week-end des 19 et 20 septembre. Il pilotera la Citroën C2 R2 de Marc Laboulle en D4. Reste à savoir quelle combinaison il portera. Assurément pas celle que lui prêtait Marc Laboulle car « Juju » a perdu 13 kilos suite à un régime draconien depuis l’an passé. Difficile aussi pour lui de se glisser, pour l’instant, dans la combinaison ignifugée de Sylvie Marthoud, la compagne de « Marco ». Dans quelques années peut être…
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